En cette fin d'été ensoleillée où je
m’apprête, bac ES en poche, à entamer mon année d'hypokhâgne A/L à Paris, les présentations seront vite faites. Irrécupérable dinde de dix-sept printemps et
de dix-huit à l’automne, j’aime depuis toujours écrire et longuement analyser
tout ce qui me passe par la tête et ne m’en prive même d’ailleurs pas le
moins du monde quand l’envie m’en prend. Bribes de pensées vulgairement jetées
en pâture ici et là, fragments d’histoires incomplètes, lucides constatations
plus ou moins désespérées, tout se mélange joyeusement par ici – pas de jaloux
en mon royaume ; si vous ne l’avez pas encore constaté, vous le constaterez
bien vite. Ce blog, c’est mon histoire, d'abord l’histoire de mes années lycée, maintenant mon histoire à moi, l’histoire de mon évolution ; une histoire que j’ai terriblement peur
d’oublier au fur et à mesure que les saisons s’écouleront et que je deviendrai
une adulte, une vraie. Chose toute somme faite assez effrayante que de grandir
et que d’oublier les circonstances qui nous ont conduits là où nous nous
trouvons aujourd’hui, n’est-ce pas ? Que nous désirions ou non voir les
événements sous cet angle-là, l’oubli revêt ici toute sa dimension tragique,
une dimension tragique teintée d’absurde : à quoi bon vivre la vie que nous vivons actuellement si c’est
pour en avoir banni de sa mémoire la moindre réminiscence dans dix, vingt,
trente ans ? Quel aura été l’intérêt ?
L’obsession du souvenir, voilà donc ce
qui me motive à écrire toutes ces pages et à les partager avec vous. Bloguer
est devenu pour moi une sorte d’exutoire, un exutoire certes occasionnel mais
dont les vertus thérapeutiques ne sont dorénavant plus à prouver. Peut-être
vous reconnaîtrez-vous un tant soit peu dans mes articles ; peut-être ne
trouverez-vous au contraire rien qui vaille la peine de perdre votre temps en
continuant à les lire – je ne peux pas prédire la chose. Au-delà de l’aspect assez "commémoratif" de tout cela, j’écris également et vraisemblablement
de prime abord afin de me vider la tête et de poser des mots sur ce que je
ressens au quotidien. Je ne revendique par conséquent aucune grande vocation
littéraire ou stylistique : j’écris simplement pour le plaisir d’écrire,
sans me soucier, et pour le plaisir, donc, de voir mes – trop – longues phrases
se ranger ligne après ligne, page après page. J’écris les choses telles
qu’elles me viennent, autant par plaisir que par nécessité, et je déverse ici
mes états d’âme pour votre plus grand (dé)plaisir à vous ; bref, en un
mot, vous l’aurez compris, je suis juste une blogueuse parmi tant
d’autres.
- Le 30 août 2013
L'obsession du souvenir... Moi aussi, c'est pour ça que j'ai une tonne de cahiers remplie. Une de mes peurs, c'est d'avoir l'Alzheimer et de ne plus me souvenir de rien.
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