lundi 27 août 2012

Une esquisse d'avenir


Parce que les jours passent et s’écoulent en apportant avec eux cette sensation par trop familière de piétinement, j’ai, un beau matin, décidé d’opérer un de ces retours aux sources comme je me devais de le faire depuis bien longtemps déjà. Je ne sais pas combien de temps ça durera, combien de temps je tiendrai à ce rythme – tout ce que je sais, c’est que je compte demeurer aussi optimiste que je peux l’être dans les bons moments. Je n’ai toujours pas le moindre projet concret d’avenir, je n’en aurai peut-être jamais ; je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie mais je ne l’ai jamais vraiment su, au fond. J’ai toujours été de ces indécis bons à taper contre un mur sans vergogne aucune parce que c’est, dans l’absolu, sûrement le seul et unique châtiment que je mérite de subir pour avoir rendue folle ma conseillère d’orientation – au sortir c’est moi qui ai gagné ; elle en a pleuré de rage, j’en ai pleuré de rire, mais je ne regrette rien. J’avance, simplement, et si je n’y arrive pas, tout du moins je m’y serai essayée et j’aurai la satisfaction de pouvoir me dire que ça n’aura pas été tâche facile. Car rien ne l’est et encore moins l’année qui s’annonce étant donné que cette année, justement, il va falloir trancher et autant vous dire d’emblée que j’ai été toujours été nulle en matière de tranchage.

Alors que je m’avère, donc, tout bonnement incapable de prendre la moindre des décisions, comment parvenir à me projeter au-delà de quelques mois, de quelques années ? Il va bien falloir que je m’y résolve un jour ou l’autre et la chose a trop longtemps été repoussée à plus tard. J’ai rêvé de Sc-Po et l’on m’a ri au nez avant de protester derechef, de, vous savez, ces petites insinuations toutes plus venimeuses les unes que les autres : "mais tu ne parles presque jamais en cours !", m’a-t-on évidemment dit de prime abord avant de poursuivre : "... et tu n’es pas sans savoir qu’être réservée est un défaut tout à fait rédhibitoire pour faire un IEP, il faut être sociable et aller vers les autres en toutes circonstances. Il faut aimer le débat, tu vois ?"  Il faut, il faut, il faut : oui je vois parfaitement, connards, maintenant laissez-moi crever – ou allez crever vous, plutôt, car j’y peux rien si j’ai la flemme de l’ouvrir dans vos cours si passionnants, je ne suis pas une grande gueule et le devenir ne m’intéresse pas le moins du monde ; alors peut-être que Sc-Po n’est effectivement pas pour quelqu’un qui ne supporte pas chez les autres les paroles creuses et les artifices d’une rhétorique vide portée au sommet de son art.

Puis j’ai pensé au droit, l’autre "voie royale" par excellence, celle qui me promet d’incontestables débouchés, des métiers grassement payés et qui me conduit ainsi vers l’assurance d’une vie relativement confortable – une voie dont j’ignore cependant si elle me conviendrait si bien que ça. Je suis vénale sur les bords et j’aime mon petit confort mais le milieu des affaires fait monter à mes lèvres une nausée certaine ; la paperasse me révulse et me révulsera toujours ; ce n’est pas original mais la monotonie d’une vie bien rangée m’ennuie à mourir ; je suis fainéante mais je veux plus que tout être utile à mon échelle dans ce monde. Bref, pas besoin de vous faire un dessin, vous l’avez compris, je vis dans le paradoxe perpétuel, et ma vie à elle seule est un parfait mélange de ouatzefuque et de sérieux : je ne sais même pas ce que je veux. En revanche je sais ce que je ne veux pas et c’est déjà ça, au moins.

Enfin j’ai cru entrevoir en l’hypokhâgne un vague compromis. Une ou deux années dédiées à l’approfondissement de ces matières littéraires que j’adore et que j’ai plus ou moins mises de côté en m’orientant vers la ES au lieu de la L tel que me le prédisaient, depuis le début du collège, mes profs de français, d’histoire-géo et de langues. "Je verrais bien votre fille écrire et mener une belle carrière littéraire", avait une fois dit ma trop enthousiaste prof de français de cette année à mon géniteur ricanant lors de la réunion annuelle parents - profs. Tout plein de mépris qu’il l’ait été, le sarcasme paternel, prévisible, n’avait pas mis longtemps à jaillir en réaction et je m’y étais préparée avant qu’il ne tombe comme un couperet, yeux plissés et doigts violemment noués les uns aux autres.  
"Ecrivain... vous plaisantez ? Parce que vous voulez qu’elle soit chômeuse et sans aucune perspective d’emploi, c’est ça ? Alors oui, ça c’est brillant, en effet. Les études et carrières littéraires sont des voies minables et bouchées, voilà mon avis. Et il est irrévocable. Ne lui mettez pas en tête ce genre de chimères."

Je vous épargnerai les détails mais aussi bien vous dire que lorsque j’évoque cette possibilité d’avenir, les cris fusent, chez moi. Les cris fusent et les injonctions pleuvent comme tout autant de flèches empoisonnées qui me frappent en plein visage sans que je ne parvienne à les esquiver – et pourtant elles me procurent l’effet inverse, elles me donnent la rage, ces flèches-là, la rage de vaincre la plus absolue. Elles me donnent l’envie de me battre pour mes convictions et pour faire ce que j’ai envie de faire ; à savoir, si l’on simplifie, des métiers n’entrant pas dans les catégories suivantes :

  • métiers de l’entreprise au sens large. À moins que je me trompe sur ses débouchés, de préférence ainsi pas d’école de commerce pour moi, parce que je vous avoue ne pas être trop tentée par la perspective de finir experte en marketing chez Casino ou directrice des ventes Carrefour
  • métiers chiants, du type avocat d’entreprise, où l’on termine inévitablement noyé sous la paperasse, l’ennui, avec une vie monotone et bien rangée (une catégorie qui, toute somme faite, peut rejoindre la première)
  • métiers vraiment sous-payés (faut bien se nourrir quand même, vous croyez quoi), je ne passerai pas cinq voire six années d’études à me casser les fesses pour au final acquérir le merveilleux statut de pigiste dans quelque feuille de chou locale, occupée à couvrir la rubrique "chats et chiens écrasés"
  • métiers totalement creux, superficiels et inutiles, du genre "conceptrice de packagings" ou publicitaire, la vaine société de consommation n’aura pas ma peau de cette façon


Au final et plus je réfléchis à tout ça plus je me rends compte que j’ai peur de beaucoup de choses. J’ai peur de ne pas réussir à trouver ma voie – si j’en ai une, quelle qu’elle soit et où qu’elle se trouve –, j’ai peur de mal m’orienter et de perdre mon temps, j’ai peur d’avoir une conception de la vie adulte particulièrement puérile et méprisante, j’ai peur que l’on m’attribue, à tort, ces mêmes qualificatifs, et j’ai peur, aussi, de devoir faire un choix pareil : ça me terrifie, à vrai dire. J’ai des idées de métiers plein la tête, un jour je rêve de devenir scénariste et de m’exiler à Londres ; le lendemain je me vois journaliste dans la presse écrite ; deux jours après me voilà endossant les traits d’une créa lancée dans des études artistiques – quand je ne me vois pas dans la recherche ou transformée en avocate criminologue. Certains m’ont prétendue nulle et d’autres brillante, mais une chose, au milieu de tout, peut demeurer certaine : l’ambition est et sera toujours là, à mes côtés – c’est un peu ma meilleure amie, pour l’instant. Qu’importe, donc, que je me perde en chemin, puisque l’essentiel est que j’arrive quelque part avec la satisfaction pleine d’avoir vécu ma vie tel que je l’entendais. Enfin... je crois. Je ne suis plus sûre de grand-chose.


-          Minou de Chester, commença-t-elle assez timidement, ne sachant pas si ce nom lui plairait.
   Pourtant, le sourire du chat s’élargit encore un peu plus. « Bon, pour l’instant, il est content », pensa Alice avant de poursuivre.
-          Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer quel chemin prendre pour m’en aller d’ici ?
-          Cela dépend d’où tu veux aller, répondit le Chat.
-          Peu m’importe où...
-          Alors peu importe quel chemin tu prends.
-          ... du moment que je vais quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
-          Ah, mais tu arriveras forcément quelque part, dit le Chat, pourvu que tu marches assez longtemps.
   Sentant que c’était là une vérité indéniable, Alice tenta une autre question.
-          Quelle sorte de gens vivent par ici ?
-          Par ici, dit le Chat en agitant sa patte droite, vit un Chapelier, et par là (en agitant l’autre patte) vit un Lièvre de Mars. Tu peux aller chez l’un ou chez l’autre : ils sont tous les deux fous.
-          Mais je n’ai pas envie d’aller chez des fous, remarqua Alice.
-          Ça, tu n’y peux rien ! Nous sommes tous fous, ici. Je suis fou. Tu es folle.
-          Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
-          Tu l’es forcément, sinon tu ne serais pas venue ici.


Alice au Pays des merveilles



14 commentaires:

  1. Je vais écrire un article qui dit la même chose, donc je te comprends très bien.
    "Je ne suis plus sûre de grand chose", comme je te comprends...

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  2. Et comme je te comprends aussi ! Je ne sais rien sinon que, comme toi, je voudrais être utile. Former un projet à partir de ça, c'est assez compliqué. Mais si tu es tentée par l'hypokhâgne, tu peux toujours te lancer pour te laisser une année de plus pour réfléchir. Enfin, l'orientation, ça craint.

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    1. On est mal barrées nous deux haha, à vouloir être "utiles".

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  3. Je comprends parfaitement ton ressenti bien que je n'ai jamais vraiment hésité dans mes choix. J'ai douté oui, je doute encore et pourtant je n'ai fait qu'osciller entre les filière que j'aime : j'aurais pu faire S ou ES mais je ne me voyais pas faire 6h d'éco par semaine (et de chimie n'en parlons pas) et même si aller en L à d'après mes profs "limité mes choix" je crois surtout que ça à éliminé ceux dont je ne voulais pas. C'est peut-être un point de vue risqué mais je continue de croire que l'on réussi le mieux dans ce que l'on aime le plus. Il ne reste donc pus qu'à trouver ce que tu aimes (et ce n'est pas non plus une mince affaire) !

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    1. Ca prendra du temps, en effet, mais on y croit ! :) je crois qu'au fond dans l'affaire il ne faut surtout pas écouter ses profs..

      P.S. haha mais voyons l'éco et la chimie c'est le bien ma chère Antigone.

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  4. Je suis donc la quatrième personne à te comprendre !
    Les conseillères d'orientation ne servent strictement à rien. Celle de mon collège m'avait dit que mon futur lycée me refuserait, résultat j'y suis entrée les doigts dans le nez. Quel sale métier quand même ...
    Sinon, respire un coup, t'as encore un peu de répit, toi. J'rentre en L3 là, et mon avenir me semble être un néant absolu x)
    Toujours aussi sympa le paternel dis-moi.
    Pour ton futur boulot et ta santé mentale, rapproche-toi d'un centre d'intérêt quand même. Même si tu gagnes max de blé, jsuis pas sûre que ça te rende heureuse de faire un taff qui ne te plaît pas, alors quitte à être payée un peu moins ...

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    1. Tant de compréhensiiiion ♥.
      Putain mais tellement, elles sont inutiles et elles me dépriment..
      C'est vrai, oui ! mais j'aime bien "planifier" les choses en fait, avoir un but et s'y tenir ça m'aide à avancer.
      J'y compte bien.. Au pire chômeuse professionnelle fera l'affaire, hein ;)

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  5. Je suis la cinquième personne à te comprendre. L'orientation est une question tellement épineuse au lycée, entre ceux qui critiquent tes choix à tout bout de champs, et surtout ces adultes qui n'arrêtent pas de te mettre le doute. La seule chose que je pourrais dire c'est, comme spécifié dans les précédents commentaires, d'écouter tes envies, de définir les domaines qui t'inspirent et qui t'attirent le plus, et de faire ton petit bonhomme de chemin tranquillement. C'est vrai que trop avoir le choix rend la prise de décision d'autant plus compliquée, mais tu es sur la bonne voie car tu as déjà déterminé ce que tu ne voulais pas, et autant dire que c'est un gros morceau de fait. Concernant les débouchés, nous sommes tous des cas particuliers. Nous sommes ce que nous faisons. Si on veut vraiment avoir des débouchés, on se les crée, et on arrête de raisonner avec des opinions préconçues. Si j'avais écouté tous ces propos venimeux et dénués de sens, je n'aurais rien fait de ce que je souhaitais faire depuis le début, à savoir aller en L, puis choisir la Psychologie que je convoitais depuis le collège. S'écouter, je crois que c'est le plus important. Pour ce qui est de l'argent, ton point de vue est compréhensible. De nos jours, on ne fait rien sans, c'est un fait. Ce n'est plus quelque chose qui contribue au confort, mais qui en construit les fondations mêmes, il ne faut pas se leurrer. Mais comme l'a dit Ushio, ce n'est pas ce qui rend fatalement heureux. Aller au boulot en traînant la patte tous les matins, c'est pire que tout, même si on a un salaire du feu de Dieu. En fin de compte, notre profession, c'est une grande partie de notre vie, et c'est ce qui rend ce choix d'autant plus angoissant. Quoiqu'il en soit, tu as encore le temps de réfléchir, fais ta propre enquête et tu finiras par trouver ta voie. :)

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    1. Merci de ton beau commentaire, comme toujours..
      Tu feras dans tous les cas une très bonne psychologue, j'en suis convaincue.

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  6. Coucou, je lis ton blog de temps à autre. Je viens juste de terminer mon diplôme dans un IEP et ton article me rappelle combien j'ai cherché longtemps ma voie. Classe prépa littéraire, double licence et master par peur de choisir, IEP dans une section généraliste et finalement dernière année en administration publique (rien à voir avec le début !). Ce que je pourrais te dire c'est vis, tu feras tes choix au fur et à mesure des cours, des rencontres, des stages et diverses expériences. Si tu n'es pas sûre de ton choix, tu peux choisir un début de cursus assez généraliste (IEP, double-licence, prépa) et affiner au fur et à mesure. Je me rends compte combien en terminale j'avais une vision pas très juste de l'enseignement supérieur (ce n'est pas une critique du tout, c'est juste qu'on fonctionne à partir des récits des autres et qu'on n'a pas encore pu juger par nous-même). Dans mon lycée de province, les IEP ce n'était pas pour nous, un monde à part qu'on connaissait mal voire pas. J'ai toujours été plus ou moins timide, ça s'est un peu amélioré au fil des ans, et pas vraiment celle qui lance des débats en cours. ça ne m'a pas empêché de m'épanouir dans un IEP. Tu sais, on y fait des cours magistraux et des TD comme en fac, la différence est dans le niveau général des étudiants. Il y a parfois des débats, toujours lancé par les 4 ou 5 mêmes personnes, mais franchement si on ne faisait que des débats on ne ferait aucun programme ! Il y aura toujours des étudiants limite caricaturaux qui voudront refaire le monde parce-que-tu-vois-on-est-à-sciences-po-pas-à-la-fac, mais ce n'est pas du tout la majorité des gens. Si les IEP te tentent, regarde le descriptif des cours et vois si tu aurais envie d'y aller (dans les premières années c'est souvent éco, droit, histoire, science politique, langues et diverses options). De toute façon, tu peux entrer en 1e année, 2e année, 4e année, ce ne sont pas les occasions qui manqueront.

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    1. Ça me fait plaisir de lire un témoignage comme le tien ! En première on m'a tellement mis dans le crâne, peut-être - et sûrement - à tort, que je n'étais pas assez...comment dire ? dynamique pour faire un IEP, mais au final j'apprends à me ficher de ces avis à la con et surtout à "suivre mon instinct". D'ailleurs cette année ça s'arrange et je suis bien plus encouragée dans cette voie-là qu'est celle des IEP que je ne l'étais il y a encore trois mois.

      Voilà voilà, j'ai raconté ma vie passionnante de dinde.

      (merci encore de ton commentaire)

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  7. " Si on veut vraiment avoir des débouchés, on se les crée, et on arrête de raisonner avec des opinions préconçues. " Cette phrase de Diana est magique et résume ce que je comptais te dire.
    Je veux travailler dans le monde du livre, et on ne cesse de lever les yeux au ciel quand je dis que j'aimerais être libraire dans une librairie indépendante ou encore bibliothécaire. On me dit que je vais finir prof et c'est tout. Moi je crois que si on veut, les débouchés on se les crée, le tout c'est de ne pas baisser les bras et je pense que c'est le plus difficile.
    Courage, on trouve pas sa voie à 17 ou 18 ans, je ne prétend pas avoir trouvé la mienne, tout vient avec le temps et en grandissant, j'en suis convaincue.

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    1. Mon dieu mais qu'est-ce que les gens comme ça sont haïssables. Ces mêmes blasés de la vie qui te sortent à toi, jeune fou plein d'espoir et de motivation, "oh mais tu sais, c'est bouché comme secteur ça. Tu finiras au chômage" avec un regard empli de pitié me dégoûtent. Il ne faut absolument pas les écouter sinon on ne ferait jamais rien de sa vie.

      Je te souhaite bon courage à toi aussi. Tu en auras sûrement autant besoin que moi. :)

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  8. J'avais des parents beaucoup plus compréhensifs, des profs moins (QUOI? Aller en L avec votre moyenne en maths, vous plaisantez ? A moins que ne vouliez être prof de français, et encore !) Ahem.
    Je suis actuellement en troisième année de prépa littéraire. Je ne regrette absolument pas mon choix, j'ai tellement appris (autant, voire plus sur le plan personnel que purement intellectuel), avec un système qui me correspond vraiment (bon je nuance dans la mesure où, là, avec trois ans, je commence à avoir l'impression d'avoir fait le tour), mais je suis persuadée qu'en termes d'émulations intellectuelles, de rencontres etc. je n'aurais pas pu trouver la même chose ailleurs.
    Je suis spécialiste de philo. C'est vrai que si je veux faire de la philosophie de ma vie, c'est très bouché. Voire plus que bouché. MAIS.
    Depuis quand la prépa ne mène qu'à des carrières purement littéraires ?
    Car c'est là qu'elle est l'astuce (enfin pour moi du moins): j'ai fait trois ans de prépa littéraire certes mais je peux postuler maintenant à beaucoup de choses qui ne sont pas strictement littéraires pour peu que 1. ça m’intéresse (et il y a tellement de choses!) 2. je prenne le temps de me renseigner.
    En ce moment, je suis en plein dans ces recherches et c'est fou le nombre de perspective qui s'ouvrent !
    Donc j'en concluerais que oui, les études littéraires au sens strict c'est assez bouché (mais la philo est un cas limite, une amie va en lettres modernes et là il y a plus de places dans la rechercher et le professorat) mais surtout que la prépa littéraire ne l'est pas dans la mesure où tu peux ensuite postuler à d'autres études plus diversifiées (facs (et des trucs biens, avec des débouchés et tout et tout :p), Sciences Po, IEP, Ecoles de journalisme, Ecoles de commerce (bon moi ca me fait pas rêver mais bon xD) et des millions de truc). Surtout que t'arrive avec une sacré autonomie de travail, une culture et des capacités de rédac et tout un tas de truc qui fait que tu es plutôt bien, voire très bien vu.
    Donc la prépa si t'es motive, c'est pas nécessairement trimer deux ou trois ans pour finir dans la mouise après.

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