Aujourd’hui, c’est officiellement le début des vacances, de deux semaines bénies où il sera enfin possible de ne pas se rendre au lycée pour une quelconque raison et où (presque) tous les excès seront permis pendant les fêtes. Ô joie, ô bonheur, sortez la tequila le champagne !
Ces vacances n'ont pourtant pas commencé aussi sereinement que je l’avais escompté. Le problème en fait, c’est que mon inconscient n’avait pas assimilé l’information. Je lui dois un réveil affolé ce matin vers 8h30, les yeux encore gonflés de sommeil et les cheveux en bataille. Les pensées se bousculaient de manière incohérente dans ma tête bourdonnante.
"Je vais trop être en retard, merdeeee ! Faut vraiment que je me bouge, tant pis pour le petit déj’ ! Mais comment je vais faire pour trouver un bus à cette heure-ci ? Puis avec la tempête le trafic est peut-être suspendu ! Faut que j’aille à la gare... Ou sinon je sèche toute la journée... ? Non, non... Ça va être encore pire de ne pas y aller du tout !"
A la fois hagarde et atterrée, j’imaginais déjà la CPE, métamorphosée pour l’occasion en diablesse, m’attendant de pied ferme devant le lycée, un fouet dans une main et une fourche dans l’autre, la bouche tordue en un rictus des plus sadiques. C’est qu’on commence à être copines, nous deux.
"Mademoiselle... Encore en retard pour la SIXIÈME fois du trimestre, gronderait-elle d’un ton doucereux et faussement affligé. C’est réellement du foutage de gueule, jeune fille, vous outrecuidez les limites de la bienséance... Tenez, vous allez tâter un peu de mon fouet ; ça vous apprendra la ponctualité. Depuis le temps que ça vous pend au nez !"
M’efforçant de chasser de mon esprit cette vision cauchemardesque malsaine, je me ruais hors de mon lit pour m’habiller rapidement. Mes yeux tombèrent alors sur mon portable resté allumé depuis la veille. Les petites lettres clignotantes de la fenêtre principale y indiquaient l’événement suivant : "Samedi 17 décembre : début des vacances". Déconcertée, je m’obligeai à réfléchir lucidement quelques instants.
"Et je dois aller où en fait... J’ai quoi à faire ?
... Euuh oui, j’ai cours de quoi ?!...
Mais je rêve, j’ai oublié ce que j’avais à faire au lycée... Concentre-toi... Tu n’avais pas deux heures de français là ?"
Les battements précipités de mon cœur se calmèrent progressivement lorsque je réalisai que nous étions bel et bien samedi, et que les quinze prochaines journées n’étaient dédiées qu’à l’accomplissement de mes caprices et volontés. L’heureuse abrutie que je suis retourna donc se coucher.
Et c’est une fois ré-allongée dans mon lit, bercée par le crépitement doux et cristallin de la pluie battant le carreau en salves ponctuelles, que je m’occupe maintenant de me reconnecter à cette trame du temps qu’il est si agréable d’occulter... Je remets de l’ordre dans mes pensées et concilie hier à aujourd'hui, aujourd'hui à demain. Avec pour fond sonore les notes planantes d’Alibi de Thirty Seconds To Mars, je ferme les yeux cinq, dix, quinze minutes... J’ai le temps, après tout. Deux semaines. Deux semaines de paradis que je compte occuper du mieux que je peux afin d’accueillir la naissance du p’tit Jésus dans l’allégresse.
Lire. Écrire. Dessiner des paysages exotiques. Rêvasser. Sillonner les artères commerçantes de Paris. M’émerveiller devant les illuminations. Regarder série sur série. Veiller jusqu’à pas d’heure. Me laisser aller à la fièvre compulsionnelle des achats de Noël. Revoir des copains d’enfance. Découvrir de nouveaux groupes de musique que personne ne connaît. Me ressourcer en famille. Aller au cinéma. Renouer des amitiés perdues. Me rendre à des fêtes. Oublier les tracas du quotidien.
... Et puis travailler aussi, parce que y a quand même beaucoup à faire avec les révisions du bac blanc d’histoire-géo, la rédaction du TPE, les fiches à synthétiser pour l’oral blanc de français et tous les autres devoirs sympathiques...
Mais alors c’est tout en dernier dans ma liste.
En tout cas, bonnes vacances à vous tous ! :D
C'est assez marrant de constater la manière dont notre corps est conditionné. Je me suis réveillé samedi matin à 6h puis à 7h parce qu'il a son rythme de nuit. Ce matin, 8h. Pourtant je suis fatigué mais il s'obstine à conserver son rythme de sommeil qu'il est le seul à connaître depuis septembre.
RépondreSupprimerEn tout cas, passe de bonnes vacances et profites-en bien pour GLANDER. Le mot. (:
Surtout que je suis pas du tout du genre à me lever aussi tôt d'habitude x) Sinon j'avoue que là, enfin pouvoir faire des grasses mat'... Pffi le paradis quoi.
RépondreSupprimerGlander est en effet au programme. :D Bonnes vacances !!
Ça m'est arrivé ce matin ! J'ai bien rit puisque je devais avoir l'air tout aussi timbré à courir partout en pensant être ne retard pour la philo; la seule différence c'est que moi mon portable il est méchant c'est donc une fois dehors que le froid me réveillant j'ai pris conscience de mon erreur. VDM
RépondreSupprimerProfite bien de ces vacances ! De ce que j'en ai vu, tu as déjà un joli petit programme de prévu. Passe de bonnes fêtes ! Au plaisir de te relire. :)
RépondreSupprimer@Antigone: mouhaha tu me fais bien rire ! Qu'est-ce qu'on est névrosés nous lycéens !
RépondreSupprimerBon d'accord, je fais ma gentille et je compatis, c'est une belle VDM. T'aurais eu l'air fine d'arriver dans le lycée désert ;)
@Diana: Profite bien toi aussi ! :) Au plaisir de te relire également.
Et un thumbs up pour la nana (à savoir moi) qui n'a pas cours le samedi et qui a dû se lever à 6h45 pour cause de partiel ce jour-là. J'avais vraiment que ça à foutre.
RépondreSupprimerBonnes Fêtes à toi !
Hinhin, mais bien sûr que tu n'avais que ça à faire !J'espère au moins que tu l'auras réussi, ce partiel là ^^ (hmm mais c'est pas en janvier normalement les partiels ?)
RépondreSupprimerMerrrci ma chère. x) Profite bien aussi toi aussi !